Il est des jours où rien ne va.
Hier, c'était un jour comme ça.
Cette impression que tout se ligue contre vous et un coeur triste, sans vraiment savoir pourquoi.
Obligée de sortir alors qu'il fait un froid pas possible, qu'il pleut, qu'on se sent moche.
Ces repousses grises qu'on est sûre que tout le monde voit, ce vieux chemisier qu'on a enfilé la va-vite et qui est "déjà-chiffoné-pourtant-je-viens-de-le-repasser". Bref, un jour où l'on n'a envie de croiser personne et surtout, surtout pas de discuter avec qui que ce soit car vos problèmes vous semblent plus importants que le temps qu'il fait, que ce fichu trou dans la couche d'ozone et même que la paix dans le monde .
Hier, je ne travaillais pas mais je devais quand-même sortir.
Je traverse le magasin, tête baissée pour éviter tout regard et fonce vers la sortie.
Alors que j'ouvre la porte, trois petites oies pillaillantes de 13, 14 ans entrent. Et tout de suite, la première me dit avec un large sourire "Oh ! Bonjour Madmame" puis me fais un bisou suivi immédiatement d'un mouvement de recul un peu gêné. Se demandant si c'était bien de mise de m'embrasser.
En un quart de seconde, je me souviens de leur visite quelques jours plus tôt. Elles piaillaient autour de la table à maquillage en parlant fort et en gloussant autour des différents mascaras. Je les regardais d'un oeil amusé en y voyant déjà les futures femmes qu'elles seraient. Elles portaient déjà le sac-à-main de marque de maman comme des mannequins de magazine et jouaient pour quelques minutes un rôle de "madame".
Lorsque je m'avançai vers elle, elles me dirent qu'elles ne savaient quel mascara choisir. Et là, je me mis en pilote automatique, expliquant les différentes textures, les différentes brosses, les effets du mascara, vantant les qualités des produits YR comparés aux horribles LO ou MAY, le côté naturel de nos produits, pas de tests sur de pauvres petits lapins et tout le toutim.
Elles me regardaient d'un air passionné comme si je leur annonçais que Benoît Poolvoorde s'était fiancé à Angelina Jolie.
Me racontant leurs terribles expériences avec Messieurs les mascaras précédents. Un bon moment, tout mignon.
J'avais oublié cet épisode et quand j'ai reçu le bisou aussitôt ponctué d'un, "vous savez, Madame, je suis venue avec ma maman hier et elle a acheté votre mascara" et d'un fier et grand sourire puis du bisou des deux autres futures vedettes, j'ai été très touchée, mais fort. Fort, fort.
Dans ces moments où la vie vous semble moche et triste, il suffit parfois d'un bisou donné en toute spontanéité pour vous dire que la vie est belle.
Ces trois petites oies ont redonné du pétillant à ma journée et je me suis dit qu'au-delà de vendre du mascara le jour de leur visite, j'ai dû faire quelque chose d'autre...
Bonne journée les z'amis. Je vous souhaite un bisou aujourd'hui.
Hier, c'était un jour comme ça.
Cette impression que tout se ligue contre vous et un coeur triste, sans vraiment savoir pourquoi.
Obligée de sortir alors qu'il fait un froid pas possible, qu'il pleut, qu'on se sent moche.
Ces repousses grises qu'on est sûre que tout le monde voit, ce vieux chemisier qu'on a enfilé la va-vite et qui est "déjà-chiffoné-pourtant-je-viens-de-le-repasser". Bref, un jour où l'on n'a envie de croiser personne et surtout, surtout pas de discuter avec qui que ce soit car vos problèmes vous semblent plus importants que le temps qu'il fait, que ce fichu trou dans la couche d'ozone et même que la paix dans le monde .
Hier, je ne travaillais pas mais je devais quand-même sortir.
Je traverse le magasin, tête baissée pour éviter tout regard et fonce vers la sortie.
Alors que j'ouvre la porte, trois petites oies pillaillantes de 13, 14 ans entrent. Et tout de suite, la première me dit avec un large sourire "Oh ! Bonjour Madmame" puis me fais un bisou suivi immédiatement d'un mouvement de recul un peu gêné. Se demandant si c'était bien de mise de m'embrasser.
En un quart de seconde, je me souviens de leur visite quelques jours plus tôt. Elles piaillaient autour de la table à maquillage en parlant fort et en gloussant autour des différents mascaras. Je les regardais d'un oeil amusé en y voyant déjà les futures femmes qu'elles seraient. Elles portaient déjà le sac-à-main de marque de maman comme des mannequins de magazine et jouaient pour quelques minutes un rôle de "madame".
Lorsque je m'avançai vers elle, elles me dirent qu'elles ne savaient quel mascara choisir. Et là, je me mis en pilote automatique, expliquant les différentes textures, les différentes brosses, les effets du mascara, vantant les qualités des produits YR comparés aux horribles LO ou MAY, le côté naturel de nos produits, pas de tests sur de pauvres petits lapins et tout le toutim.
Elles me regardaient d'un air passionné comme si je leur annonçais que Benoît Poolvoorde s'était fiancé à Angelina Jolie.
Me racontant leurs terribles expériences avec Messieurs les mascaras précédents. Un bon moment, tout mignon.
J'avais oublié cet épisode et quand j'ai reçu le bisou aussitôt ponctué d'un, "vous savez, Madame, je suis venue avec ma maman hier et elle a acheté votre mascara" et d'un fier et grand sourire puis du bisou des deux autres futures vedettes, j'ai été très touchée, mais fort. Fort, fort.
Dans ces moments où la vie vous semble moche et triste, il suffit parfois d'un bisou donné en toute spontanéité pour vous dire que la vie est belle.
Ces trois petites oies ont redonné du pétillant à ma journée et je me suis dit qu'au-delà de vendre du mascara le jour de leur visite, j'ai dû faire quelque chose d'autre...
Bonne journée les z'amis. Je vous souhaite un bisou aujourd'hui.
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